De la Chine à l’Europe, la pénurie mondiale d’électricité menace.
Invité : François Maréchal, professeur EPFL
Présentation : Jean-Philippe Schaller
La pénurie d’électricité est déjà une réalité en Chine où les coupures se multiplient à l'initiative du gouvernement. La ville de Shenyang, dans le nord-est du pays, a même été privée de courant durant une journée entière fin septembre. Ces mesures, sans précédent, concernent quasiment toutes les provinces et les conséquences économiques se font déjà sentir. Les prévisions de croissance pour la Chine ont été revues à la baisse de 0,1% par le FMI.
Comment la Chine en est-elle arrivée là ? D'abord en raison de la reprise économique, explique François Maréchal, professeur à l'EPFL et invité dans l’émission Géopolitis: "[Avec la pandémie], l'économie a été freinée, et là, on lui demande de redémarrer. On s'est rendu compte que rattraper notre retard impliquait beaucoup plus de capacités. Et surtout, pour les économies en croissance, l'infrastructure ne suit plus."
En octobre dernier, juste avant la COP26 de Glasgow, le président chinois Xi Jinping s’est aussi engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 et à limiter à moins de 20% l’usage des énergies fossiles. La production de charbon a été revue à la baisse ces dernières années. Or, même si Pékin a considérablement investi dans les énergies renouvelables, cela n'a pas suffi à combler le manque actuel. La Chine, qui dépend du charbon pour les deux tiers de son électricité, a dû se résoudre à augmenter sa production.
En Suisse, le président de la Confédération Guy Parmelin s’est adressé directement aux entreprises pour qu'elles se préparent à faire face au scénario du grand black-out. L'Europe n'en est pas encore à tirer la prise, mais les autorités anticipent déjà les pénuries. L’Allemagne a aussi dû exploiter davantage son charbon cette année pour faire face au manque d’électricité. Avec le rebond économique et l’abandon du nucléaire, s'ajoute un problème de vent qui n’a pas permis d’alimenter suffisamment les éoliennes au nord du pays.
Au sommaire:
- En Chine, en Europe, la menace des pénuries d’électricité
- François Maréchal: "L'avenir est très clairement dans la transition énergétique"
- Le retour en grâce du nucléaire
- François Maréchal: Le retour du nucléaire "c'est une très mauvaise idée"
- Course aux minerais stratégiques pour les technologies vertes
- En 1973, la Suisse et les dimanches sans voiture
#Energie #Pénurie #Transition
Géopolitis, une émission de la Radio Télévision Suisse et TV5 Monde. Chaque semaine, la rédaction décode les affaires du monde, en s'entourant des meilleurs experts et observateurs des relations internationales. Politique, commerce, santé, coopération ou écologie, retrouvez l'actualité de la planète sur le web en tout temps et le dimanche à 13h10 sur RTS Un.
Le site de Géopolitis : http://geopolitis.ch
Invité : François Maréchal, professeur EPFL
Présentation : Jean-Philippe Schaller
La pénurie d’électricité est déjà une réalité en Chine où les coupures se multiplient à l'initiative du gouvernement. La ville de Shenyang, dans le nord-est du pays, a même été privée de courant durant une journée entière fin septembre. Ces mesures, sans précédent, concernent quasiment toutes les provinces et les conséquences économiques se font déjà sentir. Les prévisions de croissance pour la Chine ont été revues à la baisse de 0,1% par le FMI.
Comment la Chine en est-elle arrivée là ? D'abord en raison de la reprise économique, explique François Maréchal, professeur à l'EPFL et invité dans l’émission Géopolitis: "[Avec la pandémie], l'économie a été freinée, et là, on lui demande de redémarrer. On s'est rendu compte que rattraper notre retard impliquait beaucoup plus de capacités. Et surtout, pour les économies en croissance, l'infrastructure ne suit plus."
En octobre dernier, juste avant la COP26 de Glasgow, le président chinois Xi Jinping s’est aussi engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 et à limiter à moins de 20% l’usage des énergies fossiles. La production de charbon a été revue à la baisse ces dernières années. Or, même si Pékin a considérablement investi dans les énergies renouvelables, cela n'a pas suffi à combler le manque actuel. La Chine, qui dépend du charbon pour les deux tiers de son électricité, a dû se résoudre à augmenter sa production.
En Suisse, le président de la Confédération Guy Parmelin s’est adressé directement aux entreprises pour qu'elles se préparent à faire face au scénario du grand black-out. L'Europe n'en est pas encore à tirer la prise, mais les autorités anticipent déjà les pénuries. L’Allemagne a aussi dû exploiter davantage son charbon cette année pour faire face au manque d’électricité. Avec le rebond économique et l’abandon du nucléaire, s'ajoute un problème de vent qui n’a pas permis d’alimenter suffisamment les éoliennes au nord du pays.
Au sommaire:
- En Chine, en Europe, la menace des pénuries d’électricité
- François Maréchal: "L'avenir est très clairement dans la transition énergétique"
- Le retour en grâce du nucléaire
- François Maréchal: Le retour du nucléaire "c'est une très mauvaise idée"
- Course aux minerais stratégiques pour les technologies vertes
- En 1973, la Suisse et les dimanches sans voiture
#Energie #Pénurie #Transition
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